C'est donc le 09/09/09, date symbolique attention, que nous allons au
Cap Nord.
Le temps est moins chouette qu'hier, il pleuviotte, il y a pas mal de vent, et le ciel est bien couvert... On prend la route pour se diriger vers le départ de la balade, et là la tornade se met en route... il pleut des cordes, et on se demande si oui ou non on va bien aller marcher;
En route on croise une cabane Lapone, on n'est pas vraiment pressé de se jeter sous la pluie pour 6heures de balade donc bon, on s'arrête regarder ce qui s'y vend; outre les chapeaux en peaux de rennes (très chouettes mais... importables, en tous cas par moi) et les moult gadgets pour touristes (de plus ou moins bon goûts) on y rencontre un Lapon très sympa, relativement ouvert à toutes nos questions, qui nous explique comment la culture Lapone est en voie d'extinction; ça faisait un moment que je me demandais si les Lapons, aujourd'hui, avaient choisi cette vie de nomade; je me demandais si, dans un pays tel que la Norvège, alors que tous ces gens ont le choix de faire des études et de vivre dans le confort et la "facilité", loin de leur rennes et de leur terre, il était encore possible que certains ne l'ai pas choisie, cette vie, et qu'elle leur fût imposée (et moi je fais des tournures de phrases attention).
En fait il nous explique que chaque famille Lapone possède un certain nombre de rennes; il en faut au moins 400 pour permettre à cette famille de vivre correctement, à partir de 1000 rennes la famille est '"riche"; pour information, il y a 6 familles Lapone sur l'île du Cap Nord, et 1200 rennes... le compte est vite fait. De fait, 80% des Lapons ont, en plus, un "regular job", qui leur permet de vivre; et cet homme (qui semble pourtant super jeune), de nous expliquer qu'aucun de ses deux fils, de 11 et 14 ans, n'a l'intention de reprendre le troupeau; qui du coup se perdra puisqu'apparemment il ne peut pas le donner aux enfants de son frère à lui (je n'ai pas compris pourquoi...peut être simplement parce qu'ils ne sont pas motivés, aucune idée). J'ai donc la réponse à ma question, oui, aujourd'hui les gens que l'on voit sont des "vrais" Lapons, qui ont fait le choix de faire vivre leur culture; et de vivre à la dure.
Bref, après cet intermède il pleut toujours des cordes, mais en attendant le Lapon nous a dit que le Cap Nord "pour les touristes" n'ouvre qu'à 11h... or ça veut dire en gros que l'entrée (payante, l'équivalent de 30 euros par personnes, nous n'avions pas l'intention d'y aller donc...) n'est pas payante avant 11h; et que donc quitte à être sous la pluie autant aller au Cap Nord à touristes gratuitement. Nous partons donc !!!



Il fait froid froid venteux venteux et pulvieux pluvieux, mais on est... TOUS SEULS !!!!



Derrière nous la pointe la plus au Nord (1.4km je crois plus au nord que le Cap Nord)

Amandine est montée dans le globe

La pointe à laquelle donc nous devons aller à pattes



Et puis ça se calme un peu; on commence donc la balade, le vent de dos tant mieux, la pluie moins forte tant mieux encore; on appréhende le retour quand on aura le vent de face et la pluie avec mais bon....





3h plus tard, nous y sommes; sauf que le pic-nique est resté dans le minibus (ben oui vu le temps pourri du départ on ne pensait pas avoir envie de se poser les fesses quelque part...)... tant pis on a tous des gâteaux et du chocolat, et puis des œufs aussi, oui parce qu'on est le neuf neuf neuf et que pour fêter ça au cap Nord il nous faut donc neuf n'oeufs (oui jeu de mots à deux balles merci Serge et Franz), enfin grâce à ça on a eu un minipicnique :)


Et après ça il se met à faire tout beau, c'est super du coup le retour se fait sans soucis....


(marquage de territoire, Seb' ou l'instinct basique animal qui reprend le dessus)









Soirée sans photo; pas de nouvelle aurore boréale, de toute façon le ciel est plein de nuage et donc c'est dur à repérer...