opération d'Antonin

Antonin s'est fait opérer vendredi dernier.

Une opération pas bien compliquée, mais une organisation quand même, et un brin de stress (parce qu'on ne se refait pas, et quand je sais qu'il y a une anesthésie générale, j'ai un peu un nœud au ventre).

Il s'était fait poser des yoyos il y a deux ans, l'un des deux était un "Ttube" donc un aérateur qui ne peut pas s'en aller tout seul. Il est toujours en place, et a juste été débouché. Le second est tombé cet été, et depuis le tympan se retracte à nouveau (en gros il est aspiré à l’intérieur de l'oreille moyenne et compresse la chaine ossiculaire, entrainant une perte d'audition, et un risque de lésion plus grave si on ne fait rien). Donc l'ORL vue début février nous a trouvé une place un peu en urgence pour l'opération.

On arrive à 9h, on est prévus sur le planning opératoire mais pas sur l'hospitalisation, donc on n'a pas de chambre. Un lit, dans le couloir, avec des milliard d'excuses. Pas bien gênant au final, et puis c'est vivant on voit passer les gens, j'ai un café et un jus de pomme, Antonin est chouchouté. Et je papotte avec des gens que je ne connais pas mais qui m'ont reconnus et savent que je bosse ici aussi (il y a des gens qui ont le temps d'observer plus que moi, il faut croire).

 Antonin explique qu'il se fait opérer pour ne pas avoir mal à l'oreille droite.

 Bon. 

A la différence de Paris, où les parents sont appelés dès la salle de réveil (il y a deux ans pour Antonin, et l'an dernier pour le bras de Gaëtan, j'avais eu le grand bonheur de retrouver mes loulous en pleurs, en mi réveil larmoyants, geignants voir hurlants, sans savoir quoi faire puisqu'ils étaient encore à moitié endormis), là, je l'ai attendu dans sa chambre et il ne pleurnichait déjà plus trop quand les brancardiers me l'ont ramené.

Je ne sais pas si c'est mieux pour le loulou, mais moi ça m'a évité une petite heure de sentiment d'impuissance à ne pas savoir quoi faire pour apaiser un petit bonhomme, et j'ai trouvé ça mieux, donc....

Après, ce n'était peut être pas non plus la même dose d'anesthésie il y a deux ans on lui avait aussi enlevé les végétations en plus et il avait du être intubé, l'anesthésie était plus lourde. Et Gaëtan avait du avoir une dose de cheval pour lui remettre son bras en place. Là c'était tout léger, peut être aussi du coup un réveil plus doux....

 L'après midi est longue, le chirurgien n'est passé qu'à 19h30 (nous étions rentrés à 9h pour une opération à 11h et un retour en chambre à 13h30....)

Après avoir fait trois fois le tour du service, joué à tous les jeux de la salle de jeux et raconté le pavé de recueil d'histoires des pommes d'api (au moins 20 histoires), je suis contente d'avoir pris la tablette pour occuper le loulous.

Et puisque j'ai chargé les photos de mon portable, quelques images volées par ci par là.....
le chalutier de Gaëtan, qui m'a beaucoup plu

et la baleine qu'il avait dessiné sur la voiture avec la rosée du matin.

un début d'une fin

Alors donc.... trois semaines que je glandouille sur mon lit, de plus en plus debout, mais avec les pieds encore bien gonflés et sensibles. Je ne suis toujours pas très efficace à vrai dire. Doucement, quand même, ça va mieux.

Seb est allé voir quelques spectacles à droite à gauche avec les loulous les derniers weekends (la fabuleuse aventure de Valentin, à la Folie Théâtre, et Georgio magic show à la comédie Bastille, juste avec Gaëtan).

J'ai pu me rendre compte que les explications et les récits des spectacles par mes enfants n'étaient pas encore au point (en tout cas pour qui n'avait pas eu la chance d'être dans la salle avec eux), mais l'enthousiasme était clairement là. Une histoire apparemment assez déjantée pour Valentin, de ce que j'ai réussi à comprendre. J'exagère un peu, Gaëtan en vrai raconte plutôt bien. Le truc, c'est qu' il ne donne pas forcément les choses dans l'ordre du spectacle... il raconte l'histoire avec ce qui est "évident" (pour lui ) du coup en trois phrases c'est plié. L'auditeur (moi) ne sais rien de tout ce qui s'est passé sur scène, ni du pourquoi du comment quoi. Bref, avec plein plein plein de questions pour remettre en ordre, et comprendre le déroulement (et l'intérêt) de l'histoire, ça va. Le spectacle de magie avait l'air extra et drôle, Gaëtan a été assez impressionné, Seb' s'est beaucoup amusé. 

 Antonin va très peu à la crèche puisque je ne suis pas au boulot, mais finalement ce n'est pas plus mal, ça m'occupe à la maison d'être avec lui (puisque j'ai pu n'avoir rien d'autre à faire). On joue beaucoup, il joue beaucoup tout seul aussi, et je le regarde en coin à travers mon bouquin ou mon ordi, on raconte plein d'histoires, on dessine. Et son papa l'emmène se défouler au parc en draisienne.

Ce sont mes derniers jours "tranquillou", Seb' commence un nouveau boulot lundi matin, "un peu"  loin.(édit parce que Nico trouve que ce n'est pas si loin que ça, mais ça l'est quand même trop pour revenir tous les soirs)

C'est une chouette nouvelle, qui annonce plein de possibles et de peut-être si tout va bien, alors on croise les doigts (de mains, et de pieds qui vont mieux), et on va tenter de trouver la meilleur organisation possible la semaine sans lui....

Hors du temps

Mon pied droit redevient tout, tout, mais alors tout doucement utilisable. Je peux m'appuyer dessus. Je n'ai des fourmis qu'au bout de 10min (et plus 2).

Juste à temps, demain c'est au tour du pied gauche. Et rebelotte pour une semaine. 

Non je ne stresse pas. Si un peu. J'aimerais que l'anesthésie soit un peu plus puissante, parce que quand même pour une opération du gros doigt de pied je sentais encore mon talon, et je n'ai pas eu mal mais j'ai TOUT senti. La scie, la vis, les points. Non, j'aimerais planer un peu demain, juste un peu, et moins avoir à gérer mon stress, précisément.

Depuis lundi dernier, c'est un drôle de rythme, vraiment.

Les loulous viennent lire des histoires au lit avec moi, jouent à mettre les pieds en l'air à table (naonnnn , ça se fait pas....), construisent des cabanes avec des coussins partout pour que je puisse garder ma patte en l'air.

Seb fait tout, absolument tout, les courseslacuisineleménagelescalinslalessivelesbainslestransportslavaisselle et j'en passe, gentiment et avec le sourire en plus... Zen. Au top.

Mes hommes sont formidables. Je vous aime.

Et moi....

Au début j'ai eu mal. Oui, un peu quand même il faut le dire. Mais pour avoir moins mal après alors bon.

Et puis, je glandouille. Au lit les 3/4 du temps. Parce que je ne peux simplement rien faire d'autre pour avoir le pied en l'air 20h/24h. Avec un bouquin, mon EeePC, ma guitare. Je me fais servir... Contente d'être encore jeune et souple pour prendre ma douche la patte en l'air, manger la patte en l'air, et jouer avec les enfants par terre dans des positions improbables, la patte en l'air.

Hors du temps, un monde à l'envers, du grand n'importe quoi.

Je mettrais une photo quand j'aurais de nouveau les pieds sur terre.

D'ici quelques semaines, en croisant les doigts pour que tout continue de se passer bien d'ici là. 

(ce que j'ai eu c'est là: clic, sous anesthésie locorégionale, en ambulatoire -rentrée à midi sortie à 18h)

opération, Guillaume, weekend

Un drôle d'article je préviens, mêlant des évenements d'importance très différentes de ces derniers jours, sans aucune autre chronologie que leur temporalité. Moyen d'atténuer et d'assouplir, pour moi, l'importance de chacun. Je n'arrive pas à faire un article juste sur Guillaume. Alors il est ici, dans cet article, intégré à notre vie ces jours ci, comme il l'est d'habitude et continuera de l'être dans notre vie de tous les jours. 

 Antonin s'est fait opérer le 13 à Trousseau, ça m'a rappelé plein de souvenirs.... puisque c'est là où les deux loulous sont nés. Notre dernière hospitalisation tous les deux, c'était pour sa naissance ^^, instant nostalgique....

Etage différent, mais ambiance similaire, si ce n'est que sur ce secteur les murs sont peints en bleu avec des grosses bestioles de dessins animés qui rigolent partout, et la salle de réveil d'anesthésie est couverte de dessins au plafond. Et il y a une grande salle de jeux/détente.....

30 min d'aérosol avant l'anesthésie, Antonin veut gérer seul.... je suis épatée.

Petite prémédication avant de partir au bloc, Antonin est complètement shooté, souriant bêtement à tout va. Il me dit au revoir avec un sourire béat, je ne sais pas ce qu'il y avait dans le suppo qu'il lui ont mis 15 min avant, mais en tous cas ça a le mérite d'être rudement efficace !!!

 Un réveil un peu beaucoup moins sympa, je ne suis même pas certaine de reconnaître ses gémissements-hurlants quand j'entre en salle de réveil, il me faut quelques instants pour réaliser que c'est bien lui qui pousse ces cris déchirants..... Une heure après, une fois vraiment réveillé, ça va beaucoup mieux, il s'amuse de tous ses fils partout et de sa lumière à l'orteil (oui, ils prennent la tension sur le mollet et l'oxymetre est sur le gros orteil et pas au bout du doigt, c'est "amusant" ^^).

Il sera un peu comateux et zombie toute la journée et une partie du lendemain, puis de mieux en mieux les jours suivants.

Jeudi Antonin va mieux, j'avais prévu de le laisser à mon papa vendredi pour aller dire au revoir à Guillaume. Je n'ai finalement pas fait le voyage vendredi. Jeudi Guillaume, lui, n'allait plus du tout. 

Depuis qu'il nous avait ouvert les papilles, chacun des restaurants où nous allions depuis 15 ans souffrait de la comparaison avec sa cuisine à lui. Mes chocolats ont le goûts de ses conseils. Je garde dans mon cœur la dernière fois où je l'ai vu, souriant et chevelu, discret et indispensable. Nous avions été passer du temps avec lui et Sylvaine, dans leur nouvelle maison, je suis heureuse d'avoir pris ce temps là juste avec eux, sans savoir que ce serait notre dernier tête à tête.

J'ai trouvé l'article de l'omnivore lui étant consacré touchant et tellement vrai, que je le mets en lien ici.

Avant de faire une journée marathon lundi, pour retrouver toute la famille à Fiac et à EnPouillé, nous passons un petit weekend tranquilou à Choisy, avec papiro et maminette, et papa et maman qui du coup feront le trajet de nuit dimanche soir avec moi.

Le printemps est là, les cerises aussi, Gaëtan est fier comme un pape de grimper sur la grande échelle pour cueillir des cerises, et manger les fruits de sa cueillette.

Le gâteau d’anniversaire d'Antonin étant encore bien surgelé quand on le sort pour le goûter, une jolie panière fait l'affaire et est tout aussi fascinante décorée de bougies. Non ce n'est pas encore l'anniversaire d'Antonin, mais nous ne revoyions pas mes parents avant un bon moment, c'était pour eux l'occasion de lui offrir ses cadeaux et de voir son sourire en direct.

Samedi soir nous allons voir un spectable très réjouissant d'une compagnie que nous connaissons maintenant bien, Montalvo. Autant le dernier spectacle était un peu redondant, autant celui là nous a fait un bien fou !!

"Don Quichotte du Trocadéro" de José Montalvo par Theatre_de_Chaillot