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mardi 17 juin 2008

rien...

Aller, juste un petit mot pour dire qu'on est toujours vivants !!!

En fait ça fait trois semaines que je me suis mise dans mes cours de 3eme année de psychologie, et que donc je travaille les weekend (en semaine je n'ai ni le temps -ni surtout l'envie- de m'y mettre, c'est d'ailleurs bien pour ça que je ne m'y suis pas mise plus tôt...), et que donc on ne part pas en vadrouille (enfin Seb est parti tout seul à Tours, mais moi je suis à Paris depuis UN MOIS !!!).
En clair en trois semaines je dois découvrir-comprendre-apprendre-retenir une vingtaine de cours (et puis j'avais des stages à faire aussi, et des projets, à rendre mais ce sera pour l'année prochaine parce que c'est vraiment pas gérable en bossant à plein temps à coté...). Donc je ne compte pas avoir mon année, je n'ai donc selectionné que quatre modules (soit une douzaines de cours, quand même) et j'ai commencé les examens aujourd'hui...(joyeux anniversaire...)

Voilà, pour ceux que ça interesse je mets en lien un site super interessant concernant des expériences et des recherches en psychologie sociale, c'est vraiment passionnant, si vous êtes curieux de savoir comment fonctionnent les relations entre groupes, les phénomènes de persuasion, de soumission, les mécanismes des préjugés et stéréotypes, vraiment c'est très interessant !!

Sinon à part la psychologie sociale, je buche ces prochains jours sur des thèmes de psychologie cognitive (fonctionnement cognitif dans les raisonnements et la résolution de problemes expliquant notamment les mécanismes de raisonnements déductifs, inductif et analogiques), sur les fonctionnements de la perception, de l'attention et de la mémoire (c'est aussi de la psychologie cognitive, un sacré morceau...), ainsi que sur de la psychologie clinique (psychopathologie chez l'adulte -schizophrénie, nevroses diverses et variés, troubles de l'humeur et du comportements et patachoses...).

Voilà, les 6 autres modules seront pour septembre....

lundi 3 mars 2008

Le Noma

Je préviens, article d'Emilie, pas de Seb (pour Flo notamment). Lui est toujours au boulot, il ne servira pas de souffre douleur ce soir.

Journée dure... Les lundis, c'est à la base des journées pas faciles, très chargées "temporellement" et "émotionnellement". Le lundi, c'est le service de chirurgie maxillo faciale, je suis rattachée au centre des maladies rares. J'en vois, des choses difficiles, mais personne ne m'oblige à faire ce boulot, je ne vais donc pas m'en plaindre.
Mes journées se partagent entre mes consultations et celles auxquelles j'assiste (celles des chirurgiens, parce que je ne suis dans le service que depuis 3 mois alors je suis encore en mi formation), généralement beaucoup plus éprouvantes que les miennes...

Mais là c'est les vacances scolaires de Paris, moins de consultations, plus de temps pour faire des recherches (et ça fait partie du boulot hospitalier), donc... Donc je me colle (avec intérêt) à ce sujet dont m'a parlé ma collègue, la maladie du Noma. Partie faire des expéditions humanitaires au Bénin (reconstructions chirugicales de fentes labio palatines, majoritairement), elle a vu défiler pas mal d'enfants également atteint de ce fléau très peu connu, et pour cause.

Je tape "noma" dans pubmed mais ne trouve aucun article scientifique accessible gratuitement. Je vais donc sur google, et trouve très facilement des sites, et des images... absolument monstrueuses... (non non, je ne mets pas de lien, vous irez chercher en connaissance de cause si vous y allez)

Ames sensibles, ne recherchez rien. C'est horrible. Mais tout horrible que ça puisse être, ça existe, et je ne connaissais pas cette maladie...

Noma vient du grec nomein, ronger. C’est une maladie bucco-dentaire qui touche essentiellement les enfants entre 2 et 6 ans. Aujourd’hui, on ne connaît pas bien son pourquoi, on ne sait pas si c’est bactérien ou viral. Mais on commence à bien connaître les facteurs favorisants : ce sont la malnutrition, les problèmes d’hygiène, le manque de vaccination et les fièvres récurrentes. La maladie peut se déclencher à la suite d’une rougeole ou d’un paludisme. Mais le noma est souvent la conséquence d’un sevrage brutal ou mal géré. Au Mali par exemple, l’enfant est accroché tardivement au sein de sa mère, jusqu’à l’arrivée d’un nouvel enfant. À ce moment-là, l’aîné intègre la cellule familiale. Et conformément à la tradition, il va être le dernier à manger et devra souvent se nourrir de bouillies coupées d’eau. Il a le ventre plein, mais reçoit peu de vitamines et de calories.

Au départ, le noma est une simple gingivite qui pourrait être soignée avec des bains de bouche et des antibiotiques. Mais à ce stade, la maladie ne se voit presque pas et elle évolue très rapidement. En trois semaines, on passe de la gingivite à la perte des tissus mous. Très vite, une odeur fétide se dégage de la bouche de l’enfant qui est asthénique et ne veut plus manger. Cinq à six jours après se forme un œdème. Cinq à six jours plus tard, une plaque noirâtre apparaît, les tissus pourrissent. Quand la maman se rend compte que quelque chose ne va pas, la maladie est déjà installée. Dans les faits, 80 à 90 % des enfants décèdent avant d’avoir pu recevoir des soins.

Les conséquences pour ceux qui en réchappent sont lourdes. Les séquelles sont nombreuses. Les plus simples sont la perte d’une lèvre, d’une narine... Une séquelle courante est le blocage de la mâchoire. L’enfant ne peut plus se nourrir ni parler. Il en est réduit à manger en aspirant la nourriture entre ses dents. Au bout d’un moment, il y a parfois des améliorations et des cicatrisations naturelles. Mais les conséquences sont aussi sociales. Les malades sont cachés ou sortent le visage masqué d’un bandeau. Les femmes ne peuvent pas se marier. Et on pense que certaines mères ne laissent pas leur enfant vivre...


Voilà. J'ai passé l'après midi à faire des recherches là dessus (pricipalement sur les chirurgies reconstructrices possibles).
Ce soir, je suis un peu barbouillée (sans euphémisme je dirais même completement choquée)...

Finalement je suis heureuse de vivre dans un pays ou les enfants sont choyés, nourris, respéctés avant même d'être sortis du ventre de leurs mères.
Voilà on peut me dire que ça ne sert à rien de s'appitoyer sur la misère du monde, ce n'est pas en faisant un article dessus que ça va aider tous ces enfants, et puis zut quoi, je n'ai qu'à aller faire des chocolats et je n'y penserais plus, mais non là ce soir j'y arrive pas, le chocolat j'ai envie de le manger pour me réconforter en me disant que je ferais mieux de leur en donner, et puis pfou je peux pas leur en donner alors je n'ai qu'à le manger...

Les vrais cas difficiles dans cet hopital, ce sont tous des enfants étrangers. Tous. On a vraiment du bol d'être nés en France.