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jeudi 4 mai 2017

Au revoir, Florent


Nous t'avons vu lucide et apaisé quand tu es venu mi avril. Conscient de ta douleur, conscient du chemin que tu avais déjà fait pour t'apaiser, conscient des difficultés, passées et à venir, qu'il te restait à surmonter. Construisant des projets, réfléchissant aux moyens d'y parvenir, pesant les hypothèses selon la configuration que prendrait ta vie. Nous en avons parlé. Sur les 6 prochains mois tu semblais prêt à affronter les obstacles. Il y en avait. Nous étions là si besoin, même géographiquement éloignés. Tu le savais.
Nous avons parlé d'amour, porté aux autres et à soi-même. Dans ton chemin vers Compostelle, disais-tu, tu avais découvert que la première personne à aimer c'est soi-même, tel qu'on est. S'aimer soi, avant et pour parvenir à aimer ou être aimé de l'autre.
Nous avons parlé de ce "lâcher-prise" que tu avais l'air de doucement apprendre à utiliser dans ta vie.
Nous avons pensé, à travers ces échanges, que c'était sur cette voie sage et posée, que tu cheminais.

Nous n'avons pas vu venir le chemin que tu as pris dimanche dernier.
J'aimerais penser que toi non plus. 
J'aimerais penser qu'il t'a été imposé, par quelque chose au fond de toi que tu ne maîtrisais pas. Comme une maladie insidieuse et brutale.

J''espère du fond du cœur que cette bête noire t'a empêché de penser avec discernement à ta famille, à tes enfants, en prenant les rennes à la place de ce qu'auraient fait ton bon sens et ton cœur.

Puisses tu avoir, toi, trouvé la paix, en imposant ton absence à tous ceux qui t'aimaient.
Bonne route, Florent.

vendredi 23 mai 2014

opération, Guillaume, weekend

Un drôle d'article je préviens, mêlant des évenements d'importance très différentes de ces derniers jours, sans aucune autre chronologie que leur temporalité. Moyen d'atténuer et d'assouplir, pour moi, l'importance de chacun. Je n'arrive pas à faire un article juste sur Guillaume. Alors il est ici, dans cet article, intégré à notre vie ces jours ci, comme il l'est d'habitude et continuera de l'être dans notre vie de tous les jours. 


 Antonin s'est fait opérer le 13 à Trousseau, ça m'a rappelé plein de souvenirs.... puisque c'est là où les deux loulous sont nés. Notre dernière hospitalisation tous les deux, c'était pour sa naissance ^^, instant nostalgique....
Etage différent, mais ambiance similaire, si ce n'est que sur ce secteur les murs sont peints en bleu avec des grosses bestioles de dessins animés qui rigolent partout, et la salle de réveil d'anesthésie est couverte de dessins au plafond. Et il y a une grande salle de jeux/détente.....
30 min d'aérosol avant l'anesthésie, Antonin veut gérer seul.... je suis épatée.


Petite prémédication avant de partir au bloc, Antonin est complètement shooté, souriant bêtement à tout va. Il me dit au revoir avec un sourire béat, je ne sais pas ce qu'il y avait dans le suppo qu'il lui ont mis 15 min avant, mais en tous cas ça a le mérite d'être rudement efficace !!!

 Un réveil un peu beaucoup moins sympa, je ne suis même pas certaine de reconnaître ses gémissements-hurlants quand j'entre en salle de réveil, il me faut quelques instants pour réaliser que c'est bien lui qui pousse ces cris déchirants..... Une heure après, une fois vraiment réveillé, ça va beaucoup mieux, il s'amuse de tous ses fils partout et de sa lumière à l'orteil (oui, ils prennent la tension sur le mollet et l'oxymetre est sur le gros orteil et pas au bout du doigt, c'est "amusant" ^^).
Il sera un peu comateux et zombie toute la journée et une partie du lendemain, puis de mieux en mieux les jours suivants.



Jeudi Antonin va mieux, j'avais prévu de le laisser à mon papa vendredi pour aller dire au revoir à Guillaume. Je n'ai finalement pas fait le voyage vendredi. Jeudi Guillaume, lui, n'allait plus du tout. 
Depuis qu'il nous avait ouvert les papilles, chacun des restaurants où nous allions depuis 15 ans souffrait de la comparaison avec sa cuisine à lui. Mes chocolats ont le goûts de ses conseils. Je garde dans mon cœur la dernière fois où je l'ai vu, souriant et chevelu, discret et indispensable. Nous avions été passer du temps avec lui et Sylvaine, dans leur nouvelle maison, je suis heureuse d'avoir pris ce temps là juste avec eux, sans savoir que ce serait notre dernier tête à tête.
J'ai trouvé l'article de l'omnivore lui étant consacré touchant et tellement vrai, que je le mets en lien ici.


Avant de faire une journée marathon lundi, pour retrouver toute la famille à Fiac et à EnPouillé, nous passons un petit weekend tranquilou à Choisy, avec papiro et maminette, et papa et maman qui du coup feront le trajet de nuit dimanche soir avec moi.

Le printemps est là, les cerises aussi, Gaëtan est fier comme un pape de grimper sur la grande échelle pour cueillir des cerises, et manger les fruits de sa cueillette.

Le gâteau d’anniversaire d'Antonin étant encore bien surgelé quand on le sort pour le goûter, une jolie panière fait l'affaire et est tout aussi fascinante décorée de bougies. Non ce n'est pas encore l'anniversaire d'Antonin, mais nous ne revoyions pas mes parents avant un bon moment, c'était pour eux l'occasion de lui offrir ses cadeaux et de voir son sourire en direct.






Samedi soir nous allons voir un spectable très réjouissant d'une compagnie que nous connaissons maintenant bien, Montalvo. Autant le dernier spectacle était un peu redondant, autant celui là nous a fait un bien fou !!


"Don Quichotte du Trocadéro" de José Montalvo par Theatre_de_Chaillot