mercredi 6 décembre 2017

croyances

Croire, ne pas croire...
Cette période de l'Avent amène beaucoup de questions. 
L'histoire de Noël.....
Cette période magique, pleine de lumières et de paillettes. Les cadeaux qu'on reçoit, ceux qu'on offre aux gens qu'on aime. Ce moment de partage, cette joie de revoir les autres, cette envie de donner, de faire plaisir de dire qu'on aime.
Le 25, l'anniversaire de Jésus (plus ou moins précisément on l'admet, on le dit). On parle, de son histoire, de ce qu'il a fait, de ses messages et de ses actions, emplis de bienveillance, d'égalité, de générosité (trop de récits concordent pour qu'on puisse aujourd'hui nier l'existence historique de Jésus). En parlant de lui, de sa vie, de sa mort, du pourquoi, du comment, on arrive à qui il disait être, et on arrive à Dieu. 
Dieux, ou pas Dieu ? Fils de Dieu, ou pas fils de Dieux ? Là, pas de preuve, pas d'évidence, pas de certitude.
On en parle. On explique avec des mots simples ce que c'est la foi, ce que c'est croire, sans savoir. De cette liberté qu'on a chacun au plus profond de nous, de choisir ou de se laisser porter par quelque chose qui nous parle. Du respect de l'autre qui n'a pas forcément les même croyances que nous, les mêmes doutes, les mêmes certitudes.

Et puis, un soir, comme il y a quelques jours, Gaëtan qui revient de l'école. Et qui me dit que quand même, Abdel Raouf (son voisin de classe), n'a aucun respect pour lui. Que vraiment c'est agaçant. Oui, parce qu'il s'est moqué de lui quand il lui a dit qu'il croyait au père Noël, et que quand même, chacun est libre de croire ce qu'il veut, et qu'on doit respecter les croyances de l'autre. 

Et là, je me dis qu'on a loupé un truc (ou extrêmement bien réussi c'est selon). 
Nous n'avons pas construit de mythe autour du Père Noël. C'est un choix, celui de la confiance par dessus tout en la parole de l'adulte. La confiance en ce qu'on raconte. Dire vrai, avec des mots choisis parfois, souvent, mais vrai, toujours. 
Nous n'avons pour autant jamais cassé leur imaginaire.... en retournant les questions quand elles étaient trop précises, pour ne pas avoir à mentir sans leur dire frontalement la vérité. Vérité, d'ailleurs que nous avons continuer de montrer (les cadeaux pour les autres ne sont ni cachés ni secrets, ils ont pour certains même participé !). 
Mais les faits sont là.
Déjà l'année dernière, Antonin avait eu son instant de grande tristesse après Noël, en me disant que s'il avait été gâté par les gens qui l'aiment, il était triste que le Père Noël ne soit pas passé chez lui alors qu'il vient chez tous les enfants. 
Cette année, voilà le père Noël propulsé au rang de divinité. 
Bon.

Je n'ai pas envie de démentir. Ils ne posent même plus de questions. S'ils croient, c'est parce qu'ils en ont envie, peut être besoin, et c'est probablement aussi un peu parce qu'ils doutent. 
J'ai ma conscience pour moi .... 
mais quand même, pfff, c'est drôlement compliqué.....




2 commentaires:

Delphine a dit…

Oui c'est difficile... entre Sören qui dit dans le Kindergarten que le père noel n'existe pas, parce que c'est le moment où les gens qui s'aiment s'echangent des cadeaux et passent des bons moments ensemble... et juste après "maman, pourquoi on n'a pas mis nos bottes dehors hier soir pour que Nikolaus y mette des cadeaux dedans"...
Mais pour une fois, pas de Nikolaus au Kindergarten, ils ont fait une après midi chansons et biscuits, et raconté des histoires à propos de Nikolaus...

Laurence a dit…

Pourquoi Dieu existerait-il plus que le père noël ?

On sait que ce n'est pas le père noël qui amène les cadeaux (en tout cas, pas chez moi), comme on sait que Dieu n'a pas créé la terre en 6 jours. ça se sont des légendes.

Rien n'empêche de croire au père noël ! Je trouve Gaëtan très juste :)