Semaine de ski à
Vars (par Seb le soir quand il n'arrivait plus à lever les fesses du canapé)
[avertissement: ce post est long. Il est destiné à immortaliser nos vacances. Donc il s'adresse plutôt à nous même qu'à des lecteurs en recherche de nouvelles télégraphiques que l'on peut s'attendre à trouver sur un blog. Mais bon, si vous avez le courage ou rien d'autre à foutre au boulot...]
Après un voyage en train de nuit, suivi d'une bonne demi journée de glandouille à Annecy avec Catherine et Christophe, un voyage en voiture sans encombre (tout était dégagé) durant lequel j'ai bossé sur le portable (même dans les virages de montagne!), nous sommes arrivés de nuit à l'appartement mais avons pu décharger la twingo qui était bien pleine sans difficulté.
On laisse ski et bâtons dans le local en bas, on cause avec la gardienne, on envahit l'appartement des grands parents d'Emilie. On se pose.
Ensuite, dîner hautement montagnard, mais très nourissant : soupe et pâtes à la carbo ! :D
Dodo avant 10h. La nuit dans le train n'a pas été très reposante et le réveil matinal (6h30).
Dimanche
Dès le lendemain matin, nous sommes sur les pistes à 9H10 (oui, j'suis un peu lent, on y était pas à 9h...).
Grand beau, assez chaud, neige plutôt sympa. Mes cuisses tiennent une grosse demi journée et me permettent de suivre Emilie presque partout (au pire, elle prend la noire et moi la rouge, on se retrouve en bas) et qui ne m'attends presque pas. On explore la station, j'vais même me faire une noire tout bosselée (finger in the nose !).
Pour le déjeuner, passage à l'appart, c'est bien mieux que la salle hors sac !
Je rentre tout de même avant Emilie qui rentre elle, vers 15H.
Gouter, bain, je pars explorer la station. En fait, j'suis surtout à la recherche d'un spot Wifi.
Pour augmenter la productivité de ma mission exploratrice, je passe acheter 4h de cours particulier pour la semaine (à partir de mardi) et nos forfaits du lendemain.
Retour maison. Je retrouve mili au téléphone avec sa mère, 4 phrases au téléphone, je comprends qu'elle a paumé ses lunettes de vues sur les pistes peu de temps après que l'on se soit séparé... Trop bien, maintenant j'ai une taupe pour m'accompagner sur les pistes ! Heureusement il lui reste ses lunettes de soleil à sa vue... mais bon, s'il fait pas beau et en dehors des pistes...
On se fait à dîner, très local encore: steacks hachés et pâtes !
Lundi
9h05, on est sur les pistes, c'est déjà mieux, mais c'est pas encore ca !
Première remontée, paysage superbe, il faut super beau et super chaud (pour la montagne), quel plaisir !
On profite que la piste de slalom est ouverte au public. A la deuxième passe, Mili veut me prendre en photo. Le stress de l'appareil, l'envie de faire trop bien, enfin voilà.
Yann me demandait la veille si je m'étais cassé quelque chose. Là, j'ai bien cru pouvoir lui répondre par l'affirmative à notre prochain contact. J'me suis écrasé le bras sur la cage thorasique, j'ai bien cru y laisser une côte, j'avais le souffle coupé. Bon, en fait, au bout de 2 jours, c'est encore génant, mais ça passe.
Pour la petite histoire, je voulais prendre Seb en photo alors qu'il skiait, alors je vise avec l'appareil, je prends, et je regarde sur le petit écran mais je le voit pas, c'est tout blanc sur la photo comme s'il était devenu INVISIBLE !!! et là je lève les yeux et je le vois qui dévale la pente sur le ventre, je comprends pas. Le soir on a compris en voyant la photo, je vous conseille vivement de zoomer un maximum vers le centre de la photo...

La prise de photo étant devenu hors de question, nous nous consacrons à l'autre objectif de la journée: aller faire un tour du côté de Risoul (les domaines des deux stations sont connectés).
En rentrant sur Vars on se trouve un beau spot entre les sapins avec point de vue sur la vallée (mais aucune piste de ski dans le champs de vision!) pour le picnic.


Perso, je rentre au bercail. J'ai mal aux cuisses, les jambes sont raides, ça tourne plus, j'arrête le massacre. J'm'y attendais, c'est aussi pour ça que je n'avais pas pris de cours pour lundi, ça aurait été du gachis.
J'suis tellement claqué que je fais même une sieste ! Mili skie encore quelques temps, et à la fermeture des pistes on va se faire un tour de luge.
Youhou ! Les gros tarés, on va sur la piste rouge à côté de l'appart et on se fait des descentes d'enfer sur les pelles que l'on a trouvé dans la cave. Mili n'arrive pas à contrôler sa course et part systématiquement en sucette. Moi, j'me débrouille, mais la direction à coup de talon, ça envoie de la neige en plein tronche, on voit plus rien et on en bouffe partout, c'est épique ! :D
18h30, il fait déjà nuit. On rentre à la maison, on se refait le dîner de la veille et on se couche, il est même pas 20h30 !
Mardi
Ce coup-ci, Mili est contente, on est dans la file de la remontée avant même qu'elle n'ouvre! D'ailleurs, comme elle met du temps à ouvrir on va à une autre :)
Aie, aie, aie, aie, aie ! Ca va pas du tout ! Mes jambes auraient dû être en forme aujourd'hui ! Mais non, mes cuisses sont comme du bois (surtout la gauche), je skie comme une merde (enfin je trouve) et j'suis de super mauvais poil ! Mili en fait les frais, malheureusement. J'suis vachement déçu par moi même (oui, je sais, t'avais qu'à faire du sport pendant l'année, grosse feignasse !).
Pour courroner le tout, aujourd'hui, c'est la canicule ! Température de printemps et neige qui va avec ! Y'a de la soupe en bas de la station, ça tombe bien, j'ai horreur de ça :/
En fait, les muscles se chauffent et au fûr et à mesure des pistes, ça s'arrange (et mon moral avec). Mili se retrouve cependant à m'attendre bien plus qu'avant.
Heureusement pour elle, je la quitte assez tôt pour rentrer à l'appart faire une pause avant d'aller à mon cours (à 12h). J'mange un morceau, j'fais quelques étirements et hop ! je reprends les skis pour me rendre au chalet ESF... superbe figure acrobatique pas du tout volontaire en arrivant pour éviter la chute parce que j'ai croisé un bâton avec un ski... ça commence bien :/
Voici que je rencontre Georges Périer, proche soixantaine, tête fortement sympatique, petit accent local tout à fait de circonstance.
- "Alors, t'en es où Sèbâstiien ?"
- "Rouge ça passe sans problème, noire et bosses j'suis pas fan. J'suis là pour perfectionner".
- "Ok, vu ton niveau (on vient de se faire une petite descente, j'ai une bonne position, bien fléchi, etc.) on va revoir les bases au ralenti pour bien perfectionner"
Et c'est parti pour des démarrages sur bosse à l'arrêt, des dérapages avec les chevilles pour vérifier le contrôle des skis... Pas compliqués, mais au ralenti, c'est passe beaucoup moins facilement qu'avec de la vitesse :/ On accélère un peu, commence à voir le contre-virage pour passer les bosses, travaille la position sur les skis.
L'heure de cours passe très vite. Je vais faire une ou deux descentes à vitesse de grand père pour bien travailler ce qu'on a vu puis je retrouve Emilie au pied de l'immeuble, parfaitement synchros.
Je suis très heureux de mon 1er cours: forcément, le prof' n'est pas avare de compliements sur la qualité de mon ski après seulement 3 saisons. Cela confirme les dires de Emilie et le reste de la belle famille. Georges me fait aussi les mêmes reproches qu'eux, comme quoi ils sont plutôt impartials.
Impossible de faire une pause de moins d'une heure pour le picnic. On retourne sur les pistes où je continue à m'entraîner (pas trop, parce que je suis lent). On monte notamment au clos chardon où je me fait la rouge et Emilie du hors piste. On rentre peu de temps avant la fermeture des remontées, j'suis claqué.
Un gros avantage de l'appartement des grands-parents d'Emilie (en plus d'être à notre disposition) est qu'il possède un instrument idéal de détente après une dure journée de ski : une baignoire ! :D
Pour le dîner, enfin quelque chose de local : la tartiflette ! Cathy, la mère d'Emilie, nous a acheté un de ces reblochons qu'elle trouve sur le marché dont la puissance gustative doit se mesurer en MegaTonne. Nous n'en avons mis que la moitié d'un pour toutes nos patates... pourtant je n'ai pas fini la deuxième assiette... c'était trop fort, j'en ai mangé toute la nuit du reblochon :/
Comme la nuit précédente, j'ai du mal à dormir parce que mes côtes me font mal à chaque fois que je change de position.
Mercredi
Réveil un quart d'heure plus tôt, on a pas pu prendre les forfaits la veille car ça ferme à 16h (mon dieu ! presque des fonctionnaires !).
Bonne nouvelle : aujourd'hui il fait plus froid, ça va pas partir en soupe et ça va conserver un peu la neige (on vie sur le capital accumulé y'a presque 15 jours quand même). Par contre, il fait plutôt moche et c'est jour blanc partout, on voit pas grand chose.
Mauvaise nouvelle : la soupe de la veille qui gèle, c'est vraiment la merde à skier. si en plus on voit rien... :/
On reste donc sur les pistes du haut du domaine où on trouve des pistes très correctes et parfois un peu de soleil puis on redescend vers l'appart pour que je fasse une petite pause avant d'aller à mon deuxième cours de ski. Au passage, je prends mon masque.
Et là ! Ca attaque dur !
- "T'as une bonne technique, on va aller faire un peu de hors piste. On apprend autant en une heure de hors piste qu'en 4 sur la piste"
- "euh... ok"
Et là, on s'embarque totalement en dehors de la station. On va trouver pas mal de poudre, presque vierge et pas trop lourde. Bon, j'suis pas super à l'aise, mais Georges explique bien et je m'en tire très bien d'après lui. J'me bourre quand même quelques fois, et me retrouve dans la neige jusqu'aux hanches. Faut dire que c'est un peu stressant les sapins quand y'en a partout. J'ai quand même découvert la technique pour tourner dans de la neige épaisse (pencher en arrière, avancer pour freiner, bien doser les deux en fonction de la neige), mais il y a une certaine distance entre la pratique et la théorie que je n'arrive à réduire que ponctuellement. Ensuite, un petit tour sur les pistes pour bosser un peu les courbes et les bosses et c'est déjà fini.
Je rentre à l'appart pour déjeuner. J'y retrouve Mili qui s'est pas tellement amusée: la neige moyenne, quand y'a même pas de soleil, c'est pas très intéressant.
Après le déjeuner, on retourne sur les pistes à la recherche de celles bénéficiant d'un peu de soleil. Gros avantage du temps couvert: y'a personne sur les pistes. Si, quelques gamins (on est mercredi) mais ça reste tout à fait supportable (même pour moi). On va sur Peynier où on trouve de la bonne neige.
Mili est la seule courageuse et bosse un peu. Moi, j'glande, au mieux j'attrape un bouquin après étirements et douche.
Et il commence à rédiger un "petit" message pour notre blog...Pour le dîner, je rajoute des lardons et double la quantité de pomme de terre des restes de tartiflette de la veille. C'est très bon et juste équilibré ce coup-ci !
Jeudi
Les nuages de la veille sont partis, nous voici une fois de plus sur le 1er télésiège de la remontée des Escondus. Il fait bien froid mais le soleil est là.
cours : bosses dans Les Sibières, Georges trouve enfin le truc qui me fait comprendre ce qui ne va pas avec mon bassin. Complété par la remarque d'Emilie (les épaules face à la pente !), mon ski vient de passer un niveau, et que ça godille ! et que ça fait des virages serrés !
dîner pâtes